Helge Müller est co-fondateur et propriétaire ainsi que gestionnaire de portefeuille chez Genève Invest, un gestionnaire de fortune indépendant à Genève.
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«Nous misons sur des titres qui ont régressé»

Helge Müller, de Genève Invest, pense que la valeur des actions technologiques va bientôt fortement grimper. Il nous révèle sur quelles valeurs il compte en attendant.

Pendant les mois d'été, en particulier en août, les marchés boursiers sont généralement peu performants, mais cette année, c'est différent.
Helge Müller : C'est vrai, les actions individuelles ont fortement augmenté en août dernier. Apple a gagné 17%, Salesforce 20% et Tesla 60%. Même des marchés entiers ont enregistré des bénéfices élevés. L'indice boursier allemand DAX, par exemple, a connu son meilleur mois d'août depuis 30 ans.

Pourquoi?
Avant d'en arriver là, laissez-moi vous raconter une anecdote de mes vacances d'été dans le Sud de la France. De passage à Monaco, j'ai vu un appartement de 8m2, soit une pièce, petite, qui était à vendre pour 800’000 euros. Soit 100’000 euros le mètre carré. Il y a vingt ans, le prix était de 20’000 euros par mètre carré, et à l'époque, on appelait cela une bulle. Aujourd'hui, ce serait une bonne affaire.

Quelle leçon tirer pour les investissements financiers?
Dans un certain sens, le prix des actions des entreprises technologiques individuelles est comparable aux prix de l'immobilier à Monaco: les acheteurs n'attendent pas de profits rapides sur leur investissement. Reprenons Apple: comme je l'ai dit, le titre a augmenté de 17% en août. Après avoir déjà gagné 60% au cours des sept premiers mois de l'année. La société a une marge EBITDA [bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements] de 30%. Cependant, il est peu probable qu'elle puisse augmenter son chiffre d'affaires jusqu'à atteindre 220 milliards d'euros, comme en 2019, cette année. En d'autres termes: l'action doit d'abord se développer dans sa valorisation mais cela peut prendre des années, parfois de nombreuses années.

«En dehors de l'industrie technologique, de nombreuses entreprises ont fait faillite.»

Les titres FAANG [Facebook, Alphabet, Apple, Netflix, Google] et Tesla ont été les moteurs de la croissance des marchés américains au cours des derniers mois. Existe-t-il des alternatives parmi les actions?
À première vue, c'est difficile. Comme le cours des actions de nombreuses entreprises en dehors du secteur technologique ont chuté, elles sont passées sous le radar.

Et au deuxième coup d'œil?
La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a fait une déclaration très remarquable. Il a déclaré, en bref, que sa banque centrale n'essaierait plus d’empêcher l'inflation de dépasser à nouveau 2% de temps en temps. Il a déclaré que la règle des 2%, introduite à la fin des années 1970 sous le président de la Fed Paul Volcker serait remplacée par une approche qui ne déclencherait une intervention que lorsque le taux d'inflation moyen dépasserait 2%. L'accent est mis sur la «moyenne».

Est-ce remarquable ou à s’arracher les cheveux?
C'est un signal clair pour les marchés. Et qui a, à nos yeux, d'énormes implications: nous comprenons que ces mots signifient que l'Amérique, et par la suite tous les autres pays industrialisés, vont introduire une soi-disant «répression financière».

Une répression financière?
Cela signifie que les banques centrales ne feront rien si l'inflation - si elle revient dans deux ou trois ans peut-être - dépasse le niveau des taux d'intérêt réels. Ce qui entraînerait une baisse de la dette réelle. Il y aurait donc un allégement à froid de la dette des États. C'est une façon élégante de se sortir de la situation difficile dans laquelle se trouvent la plupart des pays en raison des mesures extrêmement coûteuses qui sont prises pour faire face aux effets de la pandémie.

Ce scénario parle donc en faveur d’investissements dans des valeurs qui vont de l'immobilier à Monaco aux actions et obligations.
Oui, c'est vrai. Je vous conseille toutefois la prudence lorsque vous achetez un bien immobilier sur la Principauté, à moins que vous n'y déménagiez pour des raisons fiscales. Dans le secteur des obligations, du moins si l'on considère les offres dites «investment grade», les rendements sont encore modestes à l'heure actuelle: de nombreuses entreprises internationales auxquelles on peut faire confiance paient moins de 1% pour les dettes à long terme. Même ces obligations sont négociées à plus de 100%, ce qui signifie que l'investisseur n'a presque rien. Pour l'investisseur qui calcule en francs suisses, le risque de change est ajouté à l'équation.

Retour aux actions, alors.
Exactement. Et ici, nous n'accordons plus la priorité absolue aux actions qui se sont particulièrement bien comportées au cours des derniers mois. Au contraire, nous nous intéressons aux titres qui ont perdu de la valeur.

Donc, pas d’actions du secteur technologique. Mais lesquelles?
Des entreprises telles que Danone, la société d'alimentation et de boissons basée à Paris. Selon les analystes, l'entreprise devrait reprendre sa croissance l'année prochaine. Les consommateurs ne mangeront pas moins de yaourt ad vitam aeternam. L'action a perdu 25% cette année, mais le dividende seul rapporte actuellement 3,7%. En France, l'indice CAC 40 est l'un des plus grands perdants du moment. Et puis il y a Axa, la compagnie d'assurance. Son cours a jusqu'à présent chuté de 30% en 2020, ce qui est lié à la pandémie. Mais cette dernière devrait avoir moins d'impact dans les années à venir. Le rendement du dividende est de 8%, le ratio cours/bénéfices (C/B) de l'action est de 6,5 et le C/B d'Apple, à titre de comparaison, est de près de 30.

«Restez fidèle à votre stratégie», c'est ce que vous entendez généralement de la part des conseillers en investissement…
C'est exact et nous le recommandons également à nos clients, dans la plupart des cas. C'est l'une des erreurs les plus courantes que de courir après les tendances. Mais lorsque vous pensez avoir identifié un renversement de tendance, vous devez vous repositionner. Et agir en conséquence.

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Ce contenu a été produit par le Commercial Publishing, en collaboration avec Genève Invest. Le Commercial Publishing est le département de Content Marketing qui travaille sur mandat de 20 minutes et de Tamedia.

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Genève Invest s'est spécialisé dans le «value investing» en ce qui concerne la sélection des titres. Ce concept d'investissement remonte à la légende de l'investissement Benjamin Graham. L'idée de base est simpl : les entreprises ont une valeur intrinsèque qui peut être déterminée de manière relativement précise sur la base d'une série de données.

Toutefois, la valeur marchande de l'entreprise peut s'écarter considérablement de sa valeur intrinsèque en raison de réactions excessives qui se répètent cycliquement. À long terme, cependant, la valeur marchande et la valeur intrinsèque convergent toujours.

En tant qu'investisseur sur des valeurs classiques, Geneve Invest profite de cet effet et investit spécifiquement dans des actions sous-évaluées ayant un potentiel de rattrapage. Outre leur évaluation favorable, les sociétés intéressantes présentent d'autres caractéristiques qui, bien qu'elles ne rendent pas le cours de l'action résistant aux revers, lui permettent de se redresser.