Pourquoi le day trading est de la chance

Les traders kangourous font fureur sur les marchés financiers. Toutefois, statistiquement parlant, la tactique des in/out apporte généralement moins par rapport à une stratégie d'investissement à long terme.

Le jargon financier emprunte beaucoup à la zoologie. Tout expert en bourse connaît les «Bulls» et les «Bears», noms donnés pour décrire une attitude optimiste (boeufs) ou pessimiste (ours). L'instinct grégaire est également un comportement très connu dans le règne animal et sur les marchés financiers.

Mais, depuis quelque temps, une nouvelle espèce fait fureur sur les marchés boursiers: les kangourous. C’est ainsi que l’on appelle les traders qui parient sur le jeu des entrées/sorties: lorsqu'ils gagnent, les traders kangourous sortent immédiatement afin de ne pas être affectés par d’éventuelles baissent. Dès qu’un titre tombe, il est vendu immédiatement afin de limiter les pertes.

Impossible de chronométrer le marché

Ce type comportement s'est multiplié au cours des derniers mois. Il y a plusieurs raisons à cela: d'une part, la pandémie de coronavirus a provoqué des fluctuations extrêmes sur les marchés. Les incertitudes et la crainte de lourdes pertes ont rendu les investisseurs nerveux. Dans le même temps, les employés en home office ont découvert le day trading comme un moyen de faire des profits à court terme. Avec l'avènement des applications de libre échange à faibles frais aux États-Unis, cela a conduit à une sorte de mentalité de casino. «Aujourd'hui, tout le monde est évidemment un trader», a récemment déclaré le portail financier CNBC, non sans sarcasme.

L'idée de gagner de l'argent en home office en quelques clics sur une application est souvent trop belle pour être vraie. Parce qu'un trading réussi nécessite un timing parfait. Cependant, il est «tout simplement impossible» de synchroniser les marchés, rappelle le modérateur de «Mad Money», Jim Cramer. En fin de compte, vous n'avez pas nécessairement plus de succès avec cette stratégie. Cramer a souligné, par exemple, que les investisseurs qui détenaient une action pendant la crise actuelle ont obtenu de bien meilleurs résultats que les traders kangourous avec leur jeu d'entrée/sortie.

Ce qui confirme une fois de plus la sagesse de Warren Buffett : «Si vous n'êtes pas là quand un titre descend, vous n'êtes pas là quand il monte». Le spécialiste suisse des investissements, Genève Invest, s'inscrit également dans cette ligne et voit l'évolution comme suit: «en tant que gestionnaires d'actifs ayant une stratégie d'investissement à long terme, nous estimons que la probabilité de trouver le bon moment pour entrer et sortir est plus faible que la probabilité que les entreprises réalisent leurs prévisions de bénéfices».

Néanmoins, les fluctuations des prix et les investissements à court terme liés à la situation offrent également des opportunités. Avoir le nez fin dans la course au vaccin contre le Covid-19, parier sur le redressement de compagnies aériennes ou maritimes mises à mal ou choisir la bonne application vidéo du moment peut en valoir la peine. Parce que chaque crise offre des opportunités de gagner de l'argent. Toutefois, le risque lié à ces investissements est souvent très élevé et n'est recommandé qu'aux investisseurs qui peuvent économiquement faire face à une perte totale.

Ceux qui ont les moyens de prendre de tels risques ne devraient se muer en kangourous mais devraient plutôt s'appuyer sur des professionnels de l'investissement. Parce que les investissements à risque exigent beaucoup d'expertise et de gros efforts. Les gestionnaires de Genève Invest ont accès à des informations cruciales et peuvent évaluer correctement l'évolution des cours. Ils suivent de près les développements et permettent à leurs clients d'avoir un suivi quotidien sans avoir à regarder constamment leur application financière. Après tout, même les investisseurs qui sont prêts à prendre des risques ont généralement de meilleures choses à faire.